Peau sèche : comment reconnaître les signes d’une pathologie cutanée ?

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Sensation d’inconfort, peau qui tiraille, pèle ou démange ? Et si derrière votre peau sèche se cachait une pathologie cutanée ? Comment distinguer une sécheresse passagère de la peau de l’eczéma, du psoriasis ou de l’atopie ? Et comment éviter qu’un simple épisode de sécheresse ne devienne un problème plus sérieux ? Zoom sur les signes qui doivent alerter et conduire à la consultation d’un dermatologue.

La sécheresse de la peau est un symptôme très fréquent mais elle cache ou peut parfois engendrer des pathologies cutanées qui nécessitent le regard d’un spécialiste.

Comment distinguer une peau sèche d’une peau déshydratée ?

Votre peau est-elle sèche ou déshydratée ? Si on a du mal à faire la différence, il est pourtant important de poser le bon diagnostic afin d’apporter la bonne réponse.

Une peau déshydratée est une peau qui manque d’eau. On ressent alors, de manière ponctuelle et particulièrement en hiver, des tiraillements, des picotements… Et l’on constate également un manque d’éclat mais aussi de souplesse : la peau est terne et tarde à se remettre en place lorsqu’on la pince par exemple. Ces désagréments disparaissent dès lors que l’organisme est suffisamment hydraté (en buvant suffisamment d’eau au quotidien) et grâce à l’application d’une crème qui permettra de retenir l’eau contenue dans l’épiderme.

Une peau sèche est en revanche une nature de peau à part entière : l’épiderme tiraille en permanence et il est rêche au toucher car il manque de lipides (ou matières grasses).

Ce phénomène peut être accentué après la ménopause mais il peut aussi être aggravé par l’utilisation de produits de toilette inadaptés, par le lavage à l’eau calcaire, les douches ou les bains trop chauds et les frottements de la serviette sur la peau. L’exposition au soleil, au froid ou au vent, mais aussi les baignades prolongées sont d’autres facteurs qui peuvent dessécher la peau. Pour rétablir l’équilibre, il est fondamental d’apporter quotidiennement des matières grasses à la peau, qui deviendra, au fil des jours, plus apte à produire ses propres lipides.

S’il est important de connaître la nature du problème et de bien le traiter, c’est parce qu’une peau sèche est un terrain propice au développement de pathologies plus sérieuses : eczéma atopique, dartres, psoriasis. Voici comment en reconnaître les signes.

Comment reconnaître les dartres ?

Les dartres touchent principalement les enfants âgés de 3 à 16 ans, prennent la forme de plaques rondes ou ovales de 0,5 à 2 cm de diamètre et se présentent, le plus souvent, sur les joues. Chez les adolescents, elles peuvent être plus larges et apparaître sur les bras, les épaules, les cuisses ou le buste. Si, au départ, elles apparaissent comme des zones sèches et légèrement rugueuses, les dartres évoluent en zones dépigmentées : elles laissent place à une tache blanche et lisse.

Comment identifier le psoriasis ?

Les plaques de psoriasis se distinguent par leur forme dite « érythémato-squameuse » : les rougeurs sont surmontées de nombreux squames, des cellules mortes accumulées. En revanche, le psoriasis ne s’accompagne que rarement de démangeaisons. S’il peut être héréditaire, il se déclenche généralement après un épisode de stress, la consommation excessive d’alcool, une exposition prolongée au soleil ou la prise de certains médicaments. Les crises de psoriasis peuvent aussi survenir après une infection telle qu’une angine ou une pharyngite.

Reconnaître la dermatite atopique (ou eczéma atopique)

L’atopie désigne une prédisposition génétique au développement d’allergies et de troubles de la peau. La barrière cutanée est altérée, elle devient plus perméable, engendrant des réactions immunitaires qui se traduisent par des rougeurs, des démangeaisons, des irritations et des sensations de tiraillement. On parle d’eczéma atopique lorsque des plaques rouges et inflammatoires apparaissent et sont accompagnées de démangeaisons souvent intenses. Les poussées d’eczéma évoluent entre crises et périodes d’accalmie. Si elles apparaissent principalement sur les plis (cou, coudes, genoux), elles sont le plus souvent, chez le nourrisson, situées sur les joues, le front, les bras et les jambes.

Comment reconnaître l’eczéma de contact ?

Une autre forme d’eczéma, appelée eczéma de contact, peut apparaître sans peau atopique. Cette sensibilisation de la peau est liée à une substance allergène : des plaques rouges et sèches se diffusent à partir du point de contact avec cette substance. Elles s’accompagnent de fortes démangeaisons, de vésicules remplies de liquide clair qui se rompent et suintent spontanément lorsque l’on se gratte. Sur les paupières, le visage et les organes génitaux, l’eczéma de contact s’accompagne généralement d’un œdème (gonflement et rougeur).

Peut-on prévenir l’atopie chez les bébés ?

La couche protectrice de la peau, composée d’eau et de matières grasses, se renouvelle parfois moins vite chez le nourrisson que chez les enfants plus âgés car les glandes sébacées sont immatures. C’est pourquoi la peau des tout-petits peut parfois prendre un aspect rugueux, peler et former des croûtes. Il est cependant difficile de prévenir l’atopie de la peau chez les bébés.
En revanche, dès les premiers signes de dessèchement, il est possible d’agir sur celui-ci en appliquant des crèmes émollientes qui peuvent permettre de ralentir le développement de pathologies liées à cette sécheresse, telles que l’eczéma ou l’impétigo. Objectif : éviter les sensations de tiraillement et les démangeaisons qui peuvent, si la zone de la peau touchée s’infecte, entraîner une dermite atopique.

Peau sèche, plaques rouges, démangeaisons : quand faut-il consulter ?

Un bilan dermatologique peut être utile pour détecter une prédisposition au développement de pathologies cutanées telles que l’eczéma. Mais s’il est impossible d’éviter totalement le développement de ces dermites, il est important de consulter un spécialiste dès que les signes suivants apparaissent : plaques de sécheresses entraînant des démangeaisons, apparitions de boutons ou de cloques d’eau, ou encore saignements liés au grattage et signes d’infection caractérisés par une rougeur qui s’étend.

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