C’est quoi une peau normale ?

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Crèmes, sérum, lotion, gelée, que ce soit pour lutter contre l’acné, ralentir le vieillissement cutané ou apaiser une peau en détresse, nous en connaissons un rayon sur les produits dédiés aux soins de la peau. Mais si les produits skincare ont une place de choix dans nos salles de bains et sur nos feeds Instagram, savons-nous pour autant comment fonctionne notre peau ? Quitte à s’enduire du matin au soir de produits divers et variés, autant commencer par le commencement et s’approprier le grand savoir du fonctionnement d’une peau normale. Restez concentré.e.s et ne prenez pas peur devant quelques mots compliqués de 4 syllabes que vous allez croiser, les secrets du fonctionnement de la peau seront à vous à la fin de cet article.

Un rempart entre l’organisme et son environnement

La peau est un organe à part entière et constitue un véritable rempart pour l’organisme vis-à-vis des agressions extérieures comme :

  • la pollution
  • les variations de température
  • les molécules chimiques
  • les rayonnements UV.

Elle est également le siège de réactions physiologiques participant au bon fonctionnement de l’organisme comme par exemple la production de la vitamine D à partir du cholestérol sous l’effet des rayons solaires qui est indispensable à l’assimilation du calcium. Elle permet également de lutter contre la déshydratation en limitant les pertes en eau de l’organisme.  Ainsi, la peau est une véritable barrière physique, chimique, hydrique, photoprotectrice et anti-microbienne. On comprend mieux l’importance d’être à l’écoute de notre peau quand on comprend sa fonction protectrice si importante.

Epiderme & derme : le duo barrière

Pour assurer l’ensemble de ces fonctions la peau dispose d’une organisation spécifique répartie en différentes couches que sont l’épiderme, le derme et l’hypoderme.

La couche la plus externe ou épiderme est constituée de cellules appelées kératinocytes. Ces cellules hyperprolifératives (en gros des cellules hyperactives) prennent naissance au niveau de la jonction dermo-épidermique et se différencient progressivement en se rapprochant de la surface de la peau. Ce qu’il faut retenir c’est que les kératinocytes partent en balade vers l’extérieur de notre peau et deviennent alors des cellules mortes constituées principalement de lipides et de protéines assurant la fonction barrière de la peau. Cette évolution est cyclique et assure ainsi un renouvellement de l’épiderme toutes les 4 à 6 semaines. D’autres types cellulaires sont présents dans l’épiderme. Parmi elles, les cellules de Langherans qui assurent un rôle de présentation des xénobiotiques au système immunitaire, et les mélanocytes, responsables de la pigmentation cutanée. On distingue également des terminaisons nerveuses sensorielles qui permettent la perception et l’intégration des signaux douloureux et enfin, des structures plus complexes telles les corpuscules de Ruffini ou de Mesner, responsables respectivement des sensations de chaleur ou du toucher.

Le derme quant à lui, est constitué de cellules appelées fibroblastes qui sécrètent des protéines fibreuses tels que le (collagène, l’élastine et la fibronectine responsables du maintien architectural de la peau. On peut dire merci au derme qui tient tout ce petit monde ensemble à un niveau plus profond que l’épiderme.  Il s’agit donc d’un tissu de soutien qui baigne dans une matrice extracellulaire. Les protéines présentes dans le derme permettent de retenir les molécules d’eau et de cette façon, le derme constitue un réservoir d’hydratation. Comme l’épiderme, le derme abrite des structures cellulaires spécialisées comme les glandes sudoripares qui sécrètent la sueur et les corpuscules de Pacini, à l’origine des sensations vibratoires ou encore le follicule pileux (à l’origine de la formation des poils).

La peau est donc un système complexe diversifié qui doit maintenir en permanence un équilibre entre ces différents composants et ces différentes couches quel que soit les contraintes extérieures. Tout dysfonctionnement de cet équilibre se traduit alors par une perturbation de l’homéostasie cellulaire et aboutit à l’apparition de modifications au niveau de la peau.

Le fonctionnement de notre peau et du système immunitaire est également fortement influencé par la communauté bactérienne qui réside à la surface de l’épiderme. Sur une peau saine, il existe une multitude de bactéries, virus, champignons avec une diversité extrême qu’on appelle flore commensale. Dans certaines pathologies dermatologiques, on note une modification de la composition de ce microbiote cutanée au bénéfice d’une souche majoritaire qui devient alors pathogène, qui peut donc causer une maladie. Cette découverte plutôt récente permet d’envisager des traitements ou des solutions pour maintenir notre peau en bonne santé ou de trouver des solutions pour rétablir l’équilibre physiologique perdu au niveau d’une peau pathologique.

Bravo d’avoir lu cet article avec de nombreux mots qui comptent triple au Scrabble ! Désormais vous en savez plus sur votre peau et vous serez plus à même de choisir les meilleurs produits en fonction de vos problématiques. Si toutefois vous vous interrogiez tous les matins devant votre miroir devant une peau qui ne vous satisferait pas, nous vous conseillons de vous rapprocher d’un professionnel de santé qui saura vous accompagner dans un diagnostic et sa résolution !